Article paru initialement dans les pages « Notre Haut-plateau crougnitaud » de Crougnières-Matin
Les vacances prennent fin, mais pas la délinquance. En cette fin d’été 2017, c’est la fin de la saison sur les hauteurs de Crougnières. C’est aussi le début de la nuit. Alors que l’artiste
Jean-Philippe Surcouf s’endort dans sa villa située dans la communauté de communes de Crougnières, il semblerait que un (ou des) individu(s), vraisemblablement mal intentionné(s), ai(en)t bravé le programme « Voisins vigilants » en contact immédiat avec la police municipale de Crougnières et en liaison directe avec la gendarmerie.
Mais ce n’est qu’au petit matin que le brigadier chef Pascal Reggiotti, lors de sa patrouille matinale, découvre le larcin : un tag composé de graffitis de couleur blanche, à l’insulte de la figure de l’art contemporain Jean-Philippe Surcouf. L’artiste crougnion jouit d’une réputation flatteuse dans l’Hexagone – il a d’ailleurs fait l’objet d’une exposition à Paris en marge de laquelle des incidents similaires l’avaient émaillée. Un rayonnement international qui semble donc susciter la jalousie de quelques-uns. Des actes d’incivilité qui en font peut-être rire certains à l’heure de la mode « street-art », mais pas le contribuable pour lequel la facture s’annonce salée : les dégâts matériels (main d’œuvre et location du karsher) à hauteur de 80€, sans compter le préjudice moral.
Un « sentiment de dégoût »
Les voisins de Jean-Philippe Surcouf sont estomaqués. Membre actif du réseau « Voisins vigilants », René V., répond : « cela prouve que ce sont de vrais délinquants, très équipés et organisés, puisque nous ne les avons pas interpellés, s’emporte-t-il, c’est bien la preuve qu’il nous faut plus de moyens », nous éclaire René V. Jean-Luc S., propriétaire de la propriété mitoyenne à celle de Jean-Philippe Surcouf, n’a rien vu, et n’a pas souhaité commenter : « un sentiment de dégoût », nous déclare-t-il.
Quant à l’artiste Jean-Philippe Surcouf, il garde la tête froide : « les mecs qui ont fait ça, si je les attrape… ».
Une enquête qui converge
Depuis plusieurs mois, tous les indicateurs sont au rouge. Encore un incident qui ne va pas améliorer les chiffres de la criminalité, a fortiori dans la région de Crougnières. Le dévouement des forces de l’ordre de notre agglomération ne suffit pas à pallier à l’absence de moyens.
La police dénonce des manques de moyens ainsi qu’un aveuglement de la part de l’État. D’après les gardiens de la paix, depuis Paris, on préfère se voiler la face.
Concernant l’affaire qui nous occupe, les policiers sont à pied d’œuvre depuis hier et les indices convergent.
« Tout porte à croire que les malfaiteurs étaient d’obédience maghrébine », conclut le brigadier chef. Dont acte.
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